Suite à la
proposition de l’Église de prier, chacun.e chez soi, tous les
jours à 18h, il m’a semblé utile de créer un groupe WhatsApp
pour la paroisse, afin de stimuler l’élan de cette communion
virtuelle quotidienne. Une quinzaine de paroissiens, d’âges
différents, se sont inscrits. Nous nous donnons rendez-vous chaque
jour de 18h à 18h30 et le dimanche matin pour un culte interactif à
10h30.
L’idée est de
partager des sujets de prière, de lire ensemble un texte biblique,
d’écouter un ou plusieurs cantiques (YouTube nous en propose de
multiples) et de donner des nouvelles des uns et des autres (des
participants et de ceux qu’ils ont eu au bout du fil depuis la
veille). Nous terminons chaque rencontre en priant le Notre Père, à
partir d’une image partagée. Très vite les uns et les autres ont
montré leur créativité en partageant des photos, d’une fleur
rencontrée lors de leur sortie de la journée par exemple.
Presque deux
semaines après la mise en place du groupe, les participants donnent
leur avis. Le groupe virtuel permet à certains le partage de sujets
de prière personnels, de prier pour eux-mêmes pour être plus
réceptifs aux autres et aux appels au secours qu’ils reçoivent.
Un autre participant apprécie la photo du bouquet de fleurs qui est
partagée chaque dimanche matin. Le bouquet de fleurs est préparé,
comme d’habitude, et pris en photo pour le culte interactif (il
manque juste la bonne odeur). D’autres disent que par ce moyen il y
a des apports plus personnels que si on était au temple (dessins,
photos, poèmes,…). Une dernière remarque concerne la musique, car
en écoutant les cantiques proposés, l’échange par WhatsApp
permet de (re)découvrir la richesse musicale sur internet.
Au fur et à mesure
le groupe s’est donné quelques règles de fonctionnement. La
première est de dire son nom quand on se connecte au groupe, chaque
soir. En effet, si un numéro n’est pas enregistré dans les
contacts, la personne ne voit pas le nom, mais seulement le numéro
de la personne qui écrit. Dire son nom permet de « personnaliser »
le numéro qui s’affiche. Une deuxième règle est de ne pas
répondre quand on voit que quelqu’un est déjà en train d’écrire
(affiché sur l’écran). C’est une façon de faire attention à
l’autre, qui écrit, et de lui laisser le temps de mettre sa
réponse. Cela évite aussi une vitesse d’échange qui est
difficile à suivre pour chacun.e et donc permet un vécu
communautaire plus important.
WhatsApp permet de
garder le lien, en attendant de se revoir. Sans doute les échanges
quotidiens auront-ils changé notre regard les uns sur les autres.
Marlies Voorwinden
Pasteure EPUdF
Beaucaire/Tarascon et Pays d’Arles
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