Un article qui nous vient de loin, mais témoigne d'une expérience avec les mêmes questionnements et mêmes difficultés rencontrées d'emblée que celles que nous rencontrons un peu partout... et le retour positif quand on s'y met !
Merci Anne-Cecile Baer pour ce partage, nous restons à l'écoute de Celui qui nous unit par-delà les océans et les continents...
Notre église, Church of the Indian Fellowship, est située au cœur du cimetière
de la tribu Puyallup, une des tribus amérindiennes que l’on trouve le long de
la côte du Pacifique Nord, dans l’état de Washington. C’est une église presbytérienne,
qui rassemble de 20 à 35 paroissiens selon les dimanches. Presque tous sont
Natifs américains, issus de tribus des quatre coins des USA, des familles venues
dans cette région pour y travailler à différentes époques.
Le conseil presbytéral de l’église a pris la décision la semaine dernière
de suspendre les cultes en raison de l’épidémie de covid 19. Le pasteur, lui
aussi Natif américain (et mon mari, incidemment), s’est incliné mais il n’était
pas favorable à cette décision. Le petit nombre de paroissiens permettait à
chacun de garder une distance suffisante, lui semblait-il. Aujourd’hui, avec
les décisions les plus récentes des autorités publiques, cette annulation
serait intervenue en tout état de cause.
Une toute petite église avec très peu de moyens, un système audio si ancien
qu’il pourrait figurer dans un musée, une wifi peu fiable dans ce cimetière tribal…
mais l’importance de poursuivre les cultes est évidente. Au milieu des
incertitudes et des changements que la pandémie impose à chacun, plus que
jamais, notre petite communauté a besoin de prier ensemble, d’entendre la
proclamation de la parole de Dieu.
Heureusement, nous avons les outils que les media sociaux fournissent aujourd’hui.
Après différentes tentatives, nous avons réalisé que la meilleure camera que
nous pouvions utiliser était mon téléphone portable, un Android pas de la première
jeunesse mais en bon état. Notre église a une page Facebook et nous avons une
app sur nos téléphones.
A partir de l’app, il suffit d’aller sur la page de l’église, de créer un
post, et la possibilité de filmer en direct, « Go Live » se présente
d’elle-même.
Nous avons posé le téléphone sur un stand pour qu’il se tienne droit,
installé le stand sur… une planche de bois en équilibre sur une échelle pour
qu’il soit à la bonne hauteur. Et c’est parti !
Irvin, mon mari en partance pour l’Idaho pour des funérailles familiales,
c’est moi, également pasteure presbytérienne, qui me suis retrouvée devant la
« caméra ». Le feedback des paroissiens a été très chaleureux. Malgré
les évidentes maladresses et hésitations, ils ont apprécié de suivre un
service, plus court que celui dont ils ont l’habitude, mais dans le cadre
qu’ils connaissent. Certains d’entre eux, que nous n’avions pas vu depuis
longtemps, nous ont fait signe. Certains nous ont demandé si nous continuerions
de diffuser ces cultes une fois la situation redevenue normale.
Autre solution pour diffuser un service – ou juste un sermon – en
direct : YouTube. Tous nos paroissiens ne sont pas sur Facebook
En l’occurrence, l’enregistrement s’est passé dans notre living room. Pour
utiliser YouTube, il faut passer par l’ordinateur, et la wifi est trop
capricieuse à l’église pour le permettre.
Nous avons créé un channel sur YouTube, prénom : Church of the Indian
Fellowship, nom de famille : Presbyterian Church USA. Pour des raisons que nous
ignorons, un délai de 24 heures s’est révélé nécessaire entre la création du
channel et la possibilité de diffuser en direct. Ensuite, l’enregistrement n’a
pas posé de problème.
Toutes ces opportunités n’occasionnent aucun frais mais nous ne les aurions
pas recherchées avec cette assiduité sans cette situation de crise. Nous avons
l’intention de continuer de diffuser nos services et d’ajouter des moments de
prières et d’études bibliques pendant la durée du confinement. Ensuite, pourquoi
nous interrompre ? Certains de nos paroissiens sont isolés à l’année et se
réjouissent de nous retrouver de cette façon.
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